Vous avez envie de découvrir la France sous un autre horizon ?
Certes, partir en roadtrip c’est sympa, surtout quand vous avez un véhicule à disposition.
Même partir en voyage en mode « robinson » tout en prenant le train est conseillé dans le cadre d’une virée bucolique en France.
Néanmoins, avez-vous déjà songé à partir en vélo pour découvrir l’ensemble de notre territoire français ?
Si ce n’est pas le cas, découvrez nos 3 bonnes raisons pour voyager en vélo à travers un récit sage et complet !
Raison n°1 : Le Voyage en Vélo permet de faire des rencontres
À qui peut s’adresse le voyage en vélo ?
Pour tout le monde.
Nous avons principalement rencontré des hommes dans la vingtaine mais il n’y a pas de règles.
Nous avons aussi à plusieurs reprises croisé la route de cyclistes qui ont dépassé les 50.
Au Mexique, nous avons vécu quelques jours avec un Allemand de 45 ans qui a fait 200 000 kilomètres en vélo.
Il tentait de rémunérer son voyage via des conférences et des livres.
Au Laos, j’ai pu discuter avec un vieux français qui partait habituellement chaque année en Inde pendant 4 ou 5 mois.
Comment faisait-il ?
Il le voulait et s’arrangeait donc pour que sa vie s’articule autour de sa volonté.
Il n’était certainement pas très riche et n’était pas resté accroché à ses annuités retraites.
Ce n’est pas forcément le style de vie que vous et moi souhaitons, mais c’était sa volonté et il sacrifiait beaucoup pour l’atteindre.
La palme revient à cette cycliste russe de 70 ans qui voyageait depuis 20 ans.
Nous avons aussi rencontré quelques couples (dont les voyageurs à vélo de Cyclotrip) et l’un de nous en a également fait l’expérience pendant 6 mois après avoir rencontré une jolie chilienne en Amérique centrale.
Ils ont souvent la vingtaine ou la trentaine, sans enfants.
Avoir des enfants est-il éliminatoire ?
Certainement pas.
En faisant quelques recherches sur internet, vous trouverez des couples partis en vélo avec des enfants.
Je me souviens d’un couple franco-espagnol parti avec une petite fille et qui était revenu avec un deuxième enfant.
Ils s’étaient arrêtés quelques mois en Bolivie le temps de l’accouchement, elle continuant à pédaler une bonne partie de sa grossesse.
Imaginez l’expérience que ces gamins ont eue ?
Ça n’a pas de prix !
Ça n’a certainement pas été facile tous les jours mais si vous avez la volonté de le faire, c’est un tremplin d’émotion qui vous attend.
Raison n°2 : Pas besoin d’être sportif pour faire des découvertes
Aux États-Unis, nous avons croisé la route d’un couple de Français en tricycles qui n’avait pas voulu se séparer de leur rottweiler.
Résultat, le chien était dans une carriole à l’arrière.
Après quelques jours et une côte de 8km en 4 heures, le poids de l’attelage s’est avéré trop lourd et ils ont dû faire installer une assistance électrique, tout ça après le départ.
Le plan a juste un peu changé en cours de route.
À San Francisco, nous avons été hébergés chez une cycliste d’origine brésilienne qui était partie seule voyager en vélo en Europe.
En Afrique, une Canadienne pédalait seule du Kenya en Afrique-du-sud.
Au Costa Rica, nous avons découvert le livre de deux cyclistes partis pour un tour du monde dont l’un des deux était handicapé.
Cinq amis bretons sont partis en juillet 2014 dont un handicapé moteur dû à une sclérose en plaques.
Et ce ne sont que quelques exemples sur des centaines.
Doit-on être sportif pour réaliser un tour du monde ?
Nous ne faisions jamais de vélo avant de partir.
Nous n’avons fait que 150 kilomètres sans bagages avant le départ.
Les premiers jours furent notre entraînement (malgré une première étape un peu trop ambitieuse de 107 kilomètres).
Et nous avons rencontré d’autres personnes dans le même cas.
Peu sont des cyclistes aguerris avant de partir la première fois. Il faut juste une condition physique correcte si vous partez
Raison n°3 : Vous pouvez voyager seul ou accompagné !
Dans tous les cas, que vous ayez 18 ans, soyez à la retraite, un homme, une femme, avec des enfants, un handicap, il y aura toujours avoir des obstacles au départ.
Votre volonté de découvertes doit vous amener à réfléchir à résoudre ces problèmes, et vous trouverez !
Ce ne sera pas forcément le même voyage qu’envisagé au départ, ce ne sera pas le même que Pierre-Paul-Jacques mais ça sera le vôtre.
Il faut que ça colle à votre personnalité, vos capacités et vos envies.
Voyager à vélo seul ce n’est pas pour vous, ok, mais avec qui partir ?
Si vous décidez de ne pas partir seul(e), le choix du partenaire est bien entendu l’élément clef d’un voyage à plusieurs réussi.
Voyager seul ou à plusieurs n’est ni plus simple, ni plus compliqué, cela dépend beaucoup de la personnalité de chacun et de la combinaison des personnes associées.
Il faut avant tout que les compagnons de voyage aient plus ou moins les mêmes objectifs au moment du départ.
Beaucoup de gens n’attendent pas du tout la même chose d’un long périple et une divergence importante sera très vite insupportable pour tout le monde.
Les personnalités se révèlent fondamentalement différentes dans la routine quotidienne et en voyage.
En partant en tour du monde en vélo, vous vous trouverez la plupart du temps hors de votre zone de confort, fatigués et prompts à vous énerver plus rapidement.
Il faut s’y préparer mentalement.
Nous avons croisé beaucoup de meilleurs amis d’enfance, des couples (pas forcément en vélo ceci dit) qui se séparent après deux ou trois semaines parce qu’ils ne pouvaient plus se supporter.
Le côté positif est que c’est un très bon test pour savoir si votre personnalité colle avec celle d’un autre.
La proximité continue avec quelqu’un est souvent très pesante, surtout si vous devez partager sa route et sa tente 24h/24.
Surgissent alors des problèmes qu’on n’aurait jamais eus dans un appartement spacieux.
Les moments de galère révèleront la personnalité profonde de votre partenaire.
Il est bon de savoir comment l’autre va réagir pour anticiper les problèmes.
Partir avec un groupe d’amis a ses avantages et ses inconvénients.
Il est plus facile de vivre avec plusieurs personnes qu’une seule car il y a aura toujours un pacificateur dans le groupe pour apaiser les tensions.
D’un autre côté, ça implique autant d’avis différents qu’il n’y a de personnes, ce qui réduit considérablement la mobilité et la liberté de chacun d’aller où bon lui semble.
C’est un critère à mettre dans la balance.
On ne sait jamais si on a fait le bon choix avant de partir maïs vous pouvez au moins limiter les risques.
Choisissez votre contacts proches pour un voyage introspectif
Que vous partiez avec :
- Votre mari/femme,
- votre meilleur ami(e),
- ou un ami de longue date contacté sur internet, un petit trip cycliste sauvage tous les deux avant le départ ne peut qu’être bénéfique.
Même si vous n’aurez la réponse définitive qu’au cours de votre voyage.
Si vous sentez que vos avis divergent et que la situation peut s’envenimer, n’hésitez pas à vous séparer un moment.
Vous ne serez que plus heureux de vous retrouver pour partager vos expériences séparées et ça évitera de vous brouiller à vie.
Certaines personnes s’avèrent de très bons amis dans une situation donnée et les pires partenaires dans une autre.
Ce n’est pas parce que vous avez vécu la deuxième situation que la première a disparu, le plus dur est d’avoir l’honnêteté de se l’avouer à temps.
Vous partez pour être heureux, pas pour vous prendre la tête.
Si vous découvrez petit à petit que sans même vous parlez, vous avez songé aux mêmes choix, c’est sans doute que le pari est gagné.
Si l’on prend notre exemple, nous avons des facilités à vivre ensemble car nous sommes frères.
Nous connaissons par cœur les réactions de l’autre car nous avons vécu dans la même chambre des années et dans le même appartement les deux ans précédents notre départ.
Ça ne nous a pas empêché de nous séparer un petit mois au Laos pour mieux se retrouver plus tard.
Aucun de nous deux n’hésitera à le refaire si nécessaire.
Bref, pesez bien le pour et le contre avant de vous lancer dans une expédition en tandem autour du monde !