Mis à jour le 15 avril 2022
En Europe, la randonnée est plus qu’un passe-temps, c’est une activité sportive qui permet de découvrir ce qui nous entoure en étant au plus près de la nature.
Notre sélection réunit des circuits qui ne sont pas toujours connus et constituent pour nous des destinations d’intérêt sur le continent.
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La base : un équipement adapté
La randonnée n’est pas une activité qui s’improvise et s’équiper convenablement constitue la base : chaussures de randonnée, sac à dos, vêtements adaptés…
Le reste de l’équipement doit lui aussi être sélectionné avec soin pour une activité en toute sécurité, en particulier si vous vous aventurez en terre inconnue.
L’équipement de base
Le sac à dos se choisit de contenance suffisante et en fonction de la durée de votre itinéraire.
Prévoyez au minimum une contenance de 30 L pour une randonnée à la journée.
Pour votre confort, choisissez un modèle avec armatures, en vous assurant qu’il ne vous blesse pas le dos.
Idéalement, le sac a des bretelles matelassées, une ceinture et est fait avec un tissu ou une matière haute résistance.
Pour la tenue, on s’en tient à l’essentiel :
- sous-vêtements techniques à choisir en fonction de la température
- pantalon léger et large
- T-shirts
- pull chaud ou polaire
- coupe-vent
- accessoires : chapeau / casquette, gants et bonnet
Le reste du matériel à prévoir
La randonnée n’étant pas une balade tranquille, veillez à prévoir une trousse de premiers soins ainsi qu’une petite pharmacie.
Le fond de sac va accueillir les éléments indispensables du randonneur : un briquet, de la crème solaire, du papier hygiénique, une gourde, du matériel de navigation (boussole, carte) et un couteau pliant.
Prévoyez également un drap cousu, une lampe de poche frontale et une serviette de toilette.
Chaussures de randonnée : les incontournables
Confort, maintien et sécurité : trois conditions qui doivent absolument être réunies dans vos chaussures de randonnées. Sans cela, ce sont les ampoules assurées.
Choisir sa paire de chaussures de randonnée
La chausse doit être confortable : on veille donc à essayer les chaussures avant l’achat, surtout que les fabricants ont souvent leur propre mode de mesure.
Il doit y avoir un léger espace entre la paroi et votre tendon d’Achille et entre le bout de la chaussure et votre gros orteil.
La largeur doit aussi être ajustée : ne surtout pas choisir un modèle trop fin sous peine de vous retrouver avec au mieux une énorme ampoule en dessous du gros orteil, et au pire avec un Hallux valgus.
La semelle est de qualité, cousue, non glissante et antidérapante, idéalement de type vibram.
Elle doit aussi être adaptée à de nombreux terrains, surtout pour des itinéraires de plusieurs jours où les paysages s’alternent.
La semelle doit être assez épaisse pour que vous ne ressentiez pas la différence de terrain sous votre pied.
On pense également à insérer une semelle absorbante dans la chaussure pour les chocs et prévenir les maux de dos ou d’articulations.
Pour s’équiper de chaussures de randonnée il faut également attention au crantage de la semelle : veillez à choisir des chaussures de randonnée munies de crampons pour garantir une excellente adhérence sur sols glissants ou boueux.
Le contrefort du talon permet le bon maintien du pied dans la chaussure, évite qu’il ne glisse sur les côtés et que vous ne vous fassiez une belle entorse.
Les chaussures montantes sont celles qui apporteront une protection optimale des malléoles. La tige de la chaussure de randonnée peut être basse, semi-haute ou haute.
Les deux premières hauteurs de tiges sont les plus indiquées pour les itinéraires pour randonneurs débutants à intermédiaires.
Les hautes sont habituellement réservées aux parcours plus difficiles, comme les névés ou en dehors des sentiers en montagne.
Prêtez attention à la position des tiges par rapport à la malléole et choisissez plutôt un modèle présentant des crochets bloqueurs.
Si l’imperméabilité est un point important, c’est surtout par le haut que l’humidité risque de s’immiscer.
Pas d’autre solution que de s’équiper de stop-tout ou de guêtres pour s’en prémunir. Avec le temps, l’imperméabilité de vos chaussures peut être diminuée.
Pour du synthétique, vous pouvez les protéger avec un produit liquide destiné à cet usage. Le déperlant du nubuck ou du cuir est quant à lui réactivé avec de la cire ou un spray.
Concernant ce point, si vous recherchez des chaussures de randonnée imperméables, vous pouvez opter pour une membrane en Gore-Tex.
Choisir ses chaussures en fonction du terrain
Le continent est vaste et comporte une réelle diversité de terrains. Les surfaces stables sont rencontrées sur les sentiers les plus faciles, dans les vallées ou les plaines par exemple, ou encore sur les routes.
Pour ce type de terrain, des chaussures souples et légères suffiront.
Le terrain accidenté est plus technique, on le rencontre le plus souvent en montagne, avec des dévers, des marches et des pentes importantes.
Ce genre de terrain appelle à plus de vigilance en présence de pierres, de boue ou de petits obstacles. Les terrains les plus difficiles se trouvent en dehors des sentiers.
En l’absence de balisage ou de marquage, la vigilance et la concentration sont de mise. La rigidité de votre chaussure doit être proportionnelle à la difficulté du terrain.
Pour les plus difficiles, préférez les modèles à tige haute, avec des renforts et une semelle de bonne épaisseur.
L’entretien des chaussures de randonnée
Pour que vos chaussures de randonnée vous accompagnent le plus longtemps possible, il faudra les entretenir correctement.
Tout commence par une bonne aération, avec lacets dénoués, en ouvrant la languette en grand et en ôtant la semelle intérieure.
Les chaussures se dépoussièrent et se lavent en cas de présence de boue ou de sel, pour éviter le vieillissement prématuré de leur matière.
Elles doivent ensuite être convenablement séchées, et on pense à y glisser du journal roulé en boule pour un séchage plus rapide.
Même si elles sont solides et peuvent sembler à toute épreuve, les chaussures de randonnées doivent être régulièrement changées pour votre confort et votre sécurité.
Les fabricants conseillent de les changer tous les 500 km maximum, si vous arrivez à garder le compte des kilomètres parcourus. Si ce n’est pas le cas, la meilleure chose à faire est de vous fier à votre ressenti.
Essayez une paire neuve en magasin pour juger s’il est opportun ou non de changer votre paire.
Le Parc National de Sarek en Suède
Sur une distance de 109 km, comptez 5 à 7 jours pour venir à bout de ce circuit de difficulté avancée.
Il est accessible depuis Akkastugorna (est) ou depuis le lodge de Saltoluokta (ouest) par bateau, respectivement de Ritsem et Kebnats.
Le parc se trouve dans une région reculée et ce parcours est fait pour les randonneurs qui n’ont pas peur de sortir des sentiers battus. Il y a en effet très peu de sentiers marqués sur le circuit et encore moins d’infrastructures touristiques.
Sarek est l’escapade parfaite pour les personnes expérimentées et qui sont à la recherche d’un circuit vraiment sauvage. Pour en venir à bout, il faut aussi savoir grimper et skier. Sarek en Suède, c’est un peu l’Alaska des États-Unis.
Toundra alpine, traversée de rivières glaciales, vallées glaciaires avec vue sur des pics enneigés et des vues à couper le souffle : ce sont tous les paysages que Sarek offre à ses visiteurs.
Ce circuit est exclusivement destiné aux randonneurs aguerris et correctement équipés.
Un défaut d’équipement ou de préparation ne pardonne pas dans cette région, qu’on n’appelle d’ailleurs pas la dernière zone sauvage d’Europe pour rien.
Les montagnes Accursed ou maudites dans les Balkans
Aussi appelées montagnes maudites ou Alpes albanaises, elles faisaient auparavant partie des zones les plus inhospitalières au monde.
Cette zone a connu de profondes transformations ces dernières décennies et accueille aujourd’hui des randonneurs, en quête d’expériences authentiques et provenant du monde entier.
Comptez entre 9 à 12 jours de randonnée, de difficulté modérée. Le sommet de la piste des Balkans est constitué d’une boucle de 192 km entre l’Albanie, le Monténégro et le Kosovo.
Cet emplacement a été mis en avant pour promouvoir l’unité malgré les différends, dans un effort transfrontalier pour la protection de l’environnement et la génération de revenus écoresponsables.
Passant dans d’anciens villages, des vallées verdoyantes, des montagnes et des forêts, les sentiers de randonnée bien marqués sont faciles à suivre.
Les bunkers à l’abandon et les restes du passé de guerre de cette zone sont probablement les éléments les plus marquants sur ce circuit.
Plusieurs points de départ sont prévus : Theth en Albanie, Allage au Kosovo ou Plav dans le Monténégro.
Le circuit s’étalant sur des terres reculées, il est plus que recommandé d’engager un guide ou tout au moins d’être un minimum familier avec les langues du coin.
Los Picos de Europa en Espagne
Les Pics d’Europe sont situés à 200 km de Bilbao dans le parc du même nom, et ce dernier est accessible par navette de bus des lacs de Covadonga.
D’ailleurs, on vous recommandes d’utiliser Tictactrip si vous souhaitez rejoindre Bilbao en un éclair !
Le parc se trouve dans la péninsule ibérique, au nord dans le Torre Cerredo. Vous y retrouverez trois massifs : celui d’Andara, des Urrieles (central) et de Cornión (occidental).
Il comporte des circuits de difficulté différente : de petites et grandes randonnées et de haute montagne.
Le site est très riche et ne se laisse découvrir qu’en prenant le temps : la randonnée est donc l’activité idéale pour apprécier la diversité des paysages.
Si vous optez pour le circuit circulaire de Fuente Dé, la montée du téléphérique vous fera remonter à plus de 700 mètres d’altitude.
Vous pourrez soit rejoindre Espinama en descendant complètement, soit revenir à Fuente Dé pour une courte promenade.
Pour ceux qui aiment les hauteurs vertigineuses, le circuit Garganta des Cares surplombe la gorge du même nom, sur une longueur de 12 km.
Vous pouvez le démarrer depuis Caín (Castille-et-León) dans le sud ou à Poncebos (Asturies) pour un circuit d’environ 4 heures de randonnée sur une ancienne piste d’entretien dans le flanc de la falaise.
Pour le circuit de Collado Jermoso, comptez environ 2 jours de randonnée de difficulté avancée.
En commençant par la partie la plus douce de la zone campagnarde, vous arriverez ensuite à la montée de Cordiñanes puis à la Peña del Porracho, avant d’achever le parcours à Fuente Dé.
Parmi les autres circuits de Los Picos de Europa, vous avez également celui de Lagos de Covadonga (5km, 2 h de randonnée environ) ou le Massif Central de Picos (circuit de montagne).
Paris – Bilbao à partir de 30 € ✨
La Rota Vicentina : le sentier du pêcheur
Comptez 4 jours de randonnée de difficulté intermédiaire sur le long de la côte Vicentina, de Porto Covo (Alentejo) à Odeceixe (Algarve).
Ce circuit de plusieurs jours vous fera découvrir des zones côtières reculées et des falaises à couper le souffle.
Le parcours se trouve dans le sud-ouest de l’Alentejo et du parc naturel de la côte Vicentine, dans une zone protégée. Réservez ce circuit pour l’intersaison.
Le circuit suit les sentiers traditionnellement empruntés par les pêcheurs pour accéder à leurs zones de pêche.
D’ailleurs, en dehors de quelques petits villages, il n’y a absolument aucune infrastructure sur les côtes. Malgré une grande portion de plat, le sentier du pêcheur n’est pas fait pour les débutants à cause du sable.
Le camping est déconseillé dans ces régions, préférez loger dans des gîtes et guesthouses se trouvant sur les routes d’Almograve, de Vila Nova de Milfontes ou d’Odeceixe.
Pour le confort des débutants, il est possible de faire transférer vos bagages d’un hébergement à un autre.
La randonnée Rätikon dans les hautes Alpes d’Autriche et de Suisse
Ce circuit d’une cinquantaine de kilomètres – de niveau facile à intermédiaire – dure de 3 à 5 jours.
Il s’entame depuis l’Autriche de Brandnertal ou de la vallée de Montafon à Vorarlberg, ou de Suisse de la vallée de Prättigau à Graubünden.
Notez que le camping est interdit sur cet itinéraire entre l’Autriche, la Suisse et le Liechtenstein.
Entre falaises de calcaire et pâturages, le circuit de Rätikon offre des paysages spectaculaires. Le circuit suit le haut trail du Rätikon Nord (Autriche) et le haut trail de Prättigau côté suisse.
En commençant par le lac de Lüner, le circuit démarre de façon très douce. C’est d’ailleurs le meilleur point de départ si vous n’êtes pas encore familier avec les randonnées s’étalant sur plusieurs jours.
La portion la plus difficile se passe pendant les derniers jours. Elle se situe entre Schesaplanahütte et Schesaplana, le plus haut sommet de Rätikon (2 965 m d’altitude).
Vous pourriez aussi la faire dans le sens inverse en partant par la Suisse.
Quelques gestes élémentaires sont à respecter pour la quiétude de l’environnement : ne pas faire trop de bruit, se tenir éloigné du bétail et surtout rester sur les sentiers de randonnée.
Les réservations sont fortement conseillées, même pour un hébergement en hutte.
Fiou ! Sacrément fatigant toutes ces randos ! Mais sachez qu’on vous encourage de faire du sport et qu’il faut bien profiter du soleil et du beau temps !
Avec toutes ses infos, on espère que vous grimperez au sommet !